Sur le Rivage du monde, il n’y a qu’un homme seul. Arrive une jeune femme à la recherche d’amis qui lui ont donné rendez-vous sur la plage. Elle engage la conversation. Aussitôt s’installent incompréhension et rejet. L’homme tente de la chasser : elle ne peut rester ici, le lieu lui est désormais interdit. La jeune femme insiste, pourquoi n’a t-elle pas le droit d’être sur cette plage où elle venait enfant ? Pour toute explication, elle reçoit de l’homme une gifle. Ses amis ne s’expliquent pas davantage et l’enjoignent de partir. Elle s’entête, voulant à tout prix mettre des mots sur ce qu’elle sait peut être déjà. Exilée parmi le bruit et l’agitation d’une ville d’un autre pays, peut-être ne peut elle plus comprendre. Devenue étrangère à son propre pays, peut-elle revenir vers ses racines ? Sous un soleil ardent, s’engage alors avec l’homme un dialogue dont l’intensité et la violence vont crescendo. Chacun va pousser l’autre dans ces derniers retranchements jusqu’à ce que de cette violente confrontation jaillissent la réponse et une prise de conscience réciproque : les choses ne changent pas.