Pour sa nouvelle et très attendue création le prodige polonais télescope sur scène trois textes : le scénario d’un film jamais réalisé de Bernard-Marie Koltès, Nickel Stuff, Le Procès d’Orson Welles adapté du roman de Franz Kafka et des extraits du roman Elizabeth Costello de J.-M. Coetzee, prix Nobel de littérature. Dans chacun de ces récits, les héros atteignent une situation limite, au seuil de la loi, de la vie, de la mort. Alors qu’ils tentent de la franchir, ils se heurtent à un mystère insondable, un labyrinthe sans issue. Or, conclut Warlikowski, « là où la sortie n’existe pas, il faut passer par le théâtre ». C’est ainsi, avec une grâce d’ange déchu, qu’il nous touche autant qu’il nous transfigure.