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La Chambre des noms perdus

de Sitawa Namwalie

Texte original : Room of lost names traduit par Isabelle Famchon

Écrit en 2020 - français

Présentation

Kenya rural et traditionnel, Kenya en proie à la violence urbaine, particulièrement à Nairobi, Kenya intemporel ancré dans la mythologie, ce sont 3 versions ou plutôt 3 versants d’un même pays que Sitawa oppose et associe dans sa pièce Room of Lost Names. S’inspirant de faits réels, elle convoque en effet d’anciens mythes Luhyia (peuple bantou d’Afrique de l’Est) pour évoquer la jeune victime d’un fait divers contemporain et pourfendre son assassin, homme de pouvoir resté impuni grâce à la complicité d’autres hommes de pouvoir. Dépenaillée, ensanglantée, avilie, la jeune femme se retrouve catapultée dans un endroit mystérieux régi par deux dieux chamailleurs (Gumali, dieu de l’obscurité et du mal, et Omuwanga, dieu de la lumière, de la bonté) chargés par Were Khakaba, créateur suprême, de faciliter le passage des êtres d’un monde à un autre. Si la jeune femme veut sortir de cette sorte de salle d’attente de l’éternité, sa tâche est simple : il lui suffit de donner son nom aux dieux. Pourtant, malgré tous ses efforts, elle découvre qu’elle n’arrive pas à s’en souvenir. Pour l’aider à le retrouver, les deux dieux, désemparés, enfreignent le protocole et lui font, chacun à leur manière, revivre les circonstances de sa mort. On en apprend ainsi de belles sur la vie dans le Kenya urbain actuel, où fric, carriérisme et violence mettent à mal les petites gens.

Aide(s) et soutien(s)

2021

Aide à la traduction

MAV (Maison Antoine Vitez)

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