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Eaux dormantes

de Lars Norén

Texte original : Eaux dormantes traduit par Katrin Ahlgren , Claude Baqué

Écrit en 2002 - français

Présentation

Le spectateur d’Eaux dormantes n’est pas certain d’être en présence de personnages de chair et d’os, réunis à la fin d’un dîner, mais plutôt de fantômes, qui nous parlent depuis l’au-delà, dans un rêve, au seuil de notre inconscient. Ou bien de survivants d’une catastrophe sans nom. Lars Norén a commencé Eaux dormantes en 1982, l’a reprise en 1992, puis l’a achevée en 2001, au lendemain du 11 septembre. Après son exploration de l’enfer familial dans ses premières oeuvres, puis de l’enfer social, il atteint ici, nous dit Claude Baqué, "le troisième cercle, celui de l’enfer global : un regard sur le monde qui demeure fidèle à l’inoubliable des camps et à leur toujours possible retour". Ces Eaux dormantes nous font entendre l’étrange langage de la perte : de la mémoire, de l’identité, du désir, de la langue elle-même. Nous pénétrons dans un univers noir et profond, incisif et terrible à en être drôle parfois, "un entrelacs de voix qui s’affolent, comme des courants à l’approche de l’abîme", un univers dont Norén souhaiterait que la traversée nous mène jusqu’aux rives d’une sorte d’éveil.

Nombre de personnages

  • 4 homme(s)
  • 3 femme(s)