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Demain j'arrête

de Igor Futterer

Présentation

Victimes sociales de leur confiance en des valeurs disparues des frontons publics, deux amis sont aspirés par la spirale de la précarité. Fils de bonnes familles, capables et ne rechignant pas à la tâche, Patrice et Michel, malgré leur volonté d'une insertion professionnelle respectable, ne trouvent pas chaussures à leurs pieds. Enchaînant les déboires des entretiens d'embauche avec les humiliations des demandes d'aides sociales, ils cherchent une issue honorable à cette fatalité qui semble s'imposer à eux. Réfugiés dans un appartement déjà sous l'emprise d'une procédure d'expulsion, l'insupportable compte à rebours est lancé avant l'arrivée de la rue. Trop fiers pour accepter cette honteuse finalité, ils décident de mettre fin à leur existence par une action d'éclat dans laquelle ils chargeraient l’Etat de s'occuper de cette tâche qu'ils se refusent à s'administrer dans l'anonymat, comme un dernier pied de nez à la société du paraître. Dans cette perspective, ils mettent en place le projet d'une "prise d'otage sociale" de l'équipe de direction d'un supermarché. Munis de pistolets d'alarme, et sans volonté de violence, l'objectif est de s'emparer du micro d'information générale afin d'annoncer aux clients un temps de libre-service total et gratuit, avant l'arrivée de la force publique. Malheureusement, alors que leur action rencontre le plébiscite des clients, la police n'est pas au rendez-vous. L'attente devenant insupportable face à cet échec supplémentaire, ils libèrent les otages et quittent les lieux. Dépités par cette nouvelle déconvenue, ils décident de répéter l'opération dans un autre supermarché plus en vue. Une fois de plus ils rencontrent l'enthousiasme des clients mais pas la force publique dont ils attendent la sanction libératrice. Répétant l'opération à plusieurs reprises, suivie à chaque fois d'une nouvelle déception, ils découvrent avec surprise l'engouement démesuré de la presse qui place leur action au pinacle social en les qualifiant de "robins des villes." Devenus malgré eux "l'ennemi numéro un du capital" ils sont désormais attendus par la police, désirés par le public et courtisés par la presse, alors que leur situation de promiscuité n'a pas changé. A la veille de leur expulsion ils décident d'une ultime opération équipés d'armes véritables dans l'espoir de pouvoir enfin obtenir satisfaction...

Aide(s) et soutien(s)

2006

Aide à l'écriture

Section cinéma

Beaumarchais / SACD