2021
Résidence d'écriture
Dans le dessin de Jenny il y a la peur : celle de croiser le regard des autres qui ne voient pas qui elle est, qui jugent son corps et l'assignent à une personne qu'elle n'est pas. La peur des coups, des insultes, des agressions, la peur de perdre ses paires trans, suicidées ou assassinées. Dans le dessin de Jenny il y a aussi la colère, celle qui gronde sous ses cheveux roses, celle qui voudrait renverser les normes qui l'enferment, déchirer les mots qui ne lui correspondent pas. Il y a la tristesse, la fatigue, la mémoire. Il y a la joie d’être vivante et l’euphorie de l’autodétermination. Il y a la force de mettre à nu qui elle est sur cette scène.