« Dans un temps marqué par la déshumanisation de la figure de l’étranger, Ceux qui nous arrivent interroge notre capacité à accueillir l’autre et à en prendre soin.  L’écriture de la relation est au centre. Une relation qui se tisse et s’explore dans le frottement de différents mondes : le monde du soin, celui de la recherche scientifique, celui des villes européennes défendant une logique d’accueil, et le monde adolescent. Une traversée qui invite à reposer la question de notre sensibilité : sommes-nous encore sensibles, aujourd’hui, à la douleur de l’autre ? Ou devenons-nous de plus en plus cyniques, insensibles à la douleur d’autrui ? Avons-nous déjà « assez de problèmes comme ça » comme je l’entends souvent dire. Je n’oublie pas, bien sûr, le rôle de certains médias qui amplifient le phénomène des migrations et s’amusent à jouer à l’endroit de nos peurs. Cependant, je veux répondre à ces « peurs obstacles », flots d’images spectaculaires par d’autres images qui disent un « nous-monde », un « nous-universel », sans frontières, et pour cela, il faut poser la question du climat qui est une question centrale et mondiale aujourd’hui. » Michel André