Hiranyakashyapa, roi des démons, semblait invincible. Le dieu Brahma a exaucé son vœu de ne pouvoir être tué par aucune arme, aucun humain ou animal, ni sur terre ni dans l’eau, ni le jour ni la nuit (retenez bien ces détails). Fort de ce pouvoir, il triomphe du roi du Paradis, Devendra, et des huit gardiens des Directions, les Astadipalakas, puis s’autoproclame dieu. Son fils, un jeune garçon nommé Prahlada, est lui tout entier dans la dévotion au dieu Vishnou, le pire ennemi de son père. Le roi des démons ordonne donc à son enfant de renier Vishnou et de l’adorer lui. Le petit Prahlada résiste. Alors son père lui inflige les pires sévices : il le jette en haut d’un précipice, sous les pieds d’un éléphant, dans le feu, l’empoisonne, le pend. Prahdala, protégé par Vishnou, survit. Excédé, Hiranyakashyapa défie son fils : «Que Vishnou se présente devant moi et on verra!». «Vishnou est partout !» réplique le fils. Ulcéré, le père fracasse une colonne. En émerge l’étonnant Narasimha (et c’est là que les détails n’en sont pas) : incarnation de Vishnou en Homme-lion (donc ni homme ni animal). Au soleil couchant (ni jour, ni nuit), il saisit le roi des démons, le place sur son genou (ni terre, ni eau) et le tue de ses griffes (qui ne sont pas une arme).