Il y a un avant et un après Pasolini dans l'histoire de l'art. Pasolini, plus que tout autre, s'est intéressé avec une rare intensité à toutes les formes d'expressions artistiques et s'est adonné autant à la poésie qu'à la littérature, au cinéma, au théâtre, à la critique et à l'analyse politique. Loin d’être un hommage à Pasolini – ce que sans doute il aurait détesté - ce spectacle, tout en interrogeant la radicalité douloureuse, parce qu'elle le confine à la solitude, autant que sulfureuse d'un poète, tente d’appréhender, de faire ressentir notre début de XXI° siècle à travers le regard critique, polémique, toujours dérangeant, souvent irritant parce qu'extrême et ambigu, d’un des grands esprits du siècle révolu.
Ce spectacle a pour origine la question suivante : "Et qu'aurait dit Pasolini du monde d'aujourd'hui ?"
Le poète que l'on verra sur scène n'est pas Pasolini. Il s'agit d'un poète fictif espagnol de Séville nommé Pier Angel Socrates qui pourrait aussi bien être Pasolini que Jean Genêt, Federico Garcia Lorca ou Mahmoud Darwich, …
Un cinéaste d’aujourd’hui, Chad, rencontre, d’abord sur Internet, ensuite en chair et en os, un certain Monsieur Pier Angel Socrates. Elsa, la compagne de Chad s’interroge sur les intentions réelles de cet individu : est-ce un sosie du vrai Socrates, le poète cinéaste assassiné dans les années 70 ? est-ce un imposteur ? un détraqué ?
Il s'agit en fait d'une "présence" : la présence de Pier Angel Socrates et de son univers dans l'atmosphère d'aujourd'hui.