Écrit en 2014 - français
Présentation
Le théâtre de la farce est celui de la rupture. Il se veut à contre-courant de ce qui se fait, de la culture officielle. C’est pour cela qu’il choisit délibérément de refuser le beau langage, la bienséance, les conventions sociales. Ce n’est pas par ignorance mais par choix. Il s’approprie tous nos tabous, nos interdits : jurons, blasphèmes, grivoiseries... Il est devenu presque impossible aujourd’hui de parler du « bas corporel » (urine, sexe, excréments) sans parler d’obscénité. N’est-ce pas oublier, comme le dit Mikhail Bakhtine à propos de Rabelais, « ce lien substantiel avec la fécondité, la naissance, le bien-être, issu d’une tradition très ancienne » ?