Lorsque la vie va trop vite, qu’on vient de se casser un talon bêtement à essayer de la rattraper, rien de tel qu’un peu de silence. On essaie de figer le temps. On écoute sa respiration, l’eau de la douche contre les parois, la cuillère dans la tasse de café, mais juste avant que l’apaisement et le bien-être s’installent, surgit systématiquement le pire ennemi de l’humanité : le moustique. Comme un léger bourdonnement. Persistant. Envahissant. A vous rendre folle. Le parasite qui vient briser ce silence prend parfois la forme d’une écervelée d’un mètre soixante et onze, trop grande pour être chassée à la tapette à mouche. Et si le moustique vient nous empêcher de dormir la nuit en tournoyant autour de nos oreilles, l’écervelée préfère souvent nous les casser le jour. Rencontre absurde entre une working-girl, un brin mythomane et la candeur incarnée, comme un miroir grossissant. Un dialogue de sourdes savoureux et piquant à la fois.