Cette performance met en crise l’idéologie du mystère féminin et sa représentation, en proposant au spectateur une expérience de perception inédite du tableau de Gustav Courbet. Tout commence par la description d'une mise en scène originale de l'Origine du monde : l'Origine-du-Monde-en-menstrue. Très vite, le spectateur est convié à une revisitation du conte de la Belle au Bois dormant. Fin de l'origine du Monde s'appuie finalement sur la description d'une performance qui a été imaginée par les auteures mais qui n'a pas pu avoir lieu. À la place, mais aussi à partir de ce qui aurait pu avoir lieu, un texte projeté finit par impliquer les spectateurs dans un réseau de questionnements au présent, dont on comprend progressivement la portée proprement performative. Grâce à sa forme hypothétique, c'est bien ce texte projeté qui « performe » au bout du compte, nouant avec le spectateur une relation à la fois ténue et tendue qui le perturbe, le provoque, le surprend, et l'invite à se poser autrement un certain nombre de questions.