Sur scène, un cercle de ventilateurs crée un tourbillon ascendant (qu'on appelle Vortex). Dans l'oeil de ce petit cyclone, un personne se confronte aux turbulences. A contre-courant d'air, il va se défaire peu à peu de ses peaux, se métamorphoser, pour enfin parvenir à se réveler lui-même et aux autres. Dans cette évolution plus sombre de l'après-midi d'un foehn, l'artiste mène un combat ubuesque pour ne pas être dompté par la nature. Assiégé par des objets dont il a perdu le contrôle, il se confronte aux frontières de la résistance et de l'abandon. Vortex est une performance. Une épreuve du corps en transformation dans un univers en érosion et indomptable.

Phia Ménard aime à dompter les objets "injonglables" : pneus, paires de chaussures, sacs en plastique... Dans un précédent spectacle, elle utilisait des morceaux de glace, qui fondaient doucement pendant la représentation. Au coeur de son travail, l'idée de la transformation est toujours présente. Parce que chacun vit et se modifie inexorablement, parce que nous transformons le monde dans lequel nous vivons. Ici, ce questionnement devient identitaire.