: Présentation
Ce texte est né d’une rencontre avec une jeune femme d’origine sénégalaise qui a fait, à l'auteur, le cadeau du récit d’une partie de sa vie et de celle de ses parents. Cette jeune femme a grandi à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3000. Son père, ouvrier sur les chantiers, sa mère, femme de ménage dans de grandes entreprises de luxe, ont mené une vie recluse d’immigrés pauvres, reniant, pour le bien de l’intégration de leurs enfants : culture, traditions culinaires, religieuses et surtout leur langue. Cessant de parler, ils cessent alors tout contact physique avec leurs enfants. Cette jeune femme lui raconte avoir grandi avec la sensation vertigineuse de ne jamais se voir quand elle se regardait dans un miroir.
« Nous ne sommes pas seuls au monde » raconte une histoire d’amour entre une femme blanche et un homme noir. Leur duo raconte la difficulté de l’altérité, le sentiment d’étrangeté, le regard porté par l’autre et sur l’autre mais malgré tout la possibilité de l’amour. La pièce interroge en filigrane l’exil, l’identité, la transmission, l’ethnocentrisme, le racisme mais raconte surtout une expérience de marginalité et d’excentrisme, au sens propre du mot. Elle questionne ce que signifie de n’être pas dans la norme, qu’elle soit physique ou linguistique. Elle interroge ce qui, en chacun de nous, est exilé et seul, incompréhensible et muet, ce qui, de notre langue intime et personnelle, a peine à se transmettre.
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