Paris 1863. A la bourse de la capitale grouillent les spéculateurs engagés dans la course au plus gros coup. Sous cette effervescence se cache Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qui, après avoir connu la faillite, rêve d’un retour triomphal sur le marché. L’ambitieuse « Banque Universelle », son nouveau projet, semble lui réussir : les titres s’envolent à une vitesse faramineuse. Personne ne se doute qu’Aristide achète ses propres actions... Le crash est inévitable. Ce roman d’Emile Zola écrit en 1891 est d’une brûlante actualité. De quelle manière se forme la bulle financière ? Quelles machineries opaques décident de la montée ou de la descente des actions ? L’appétit démesuré de Saccard est un archétype qui n’a pas vieilli : celui d’une jungle financière plus que jamais épanouie, où, au dire de Gordon Gekkos dans le film Wall Street, « la cupidité est bonne, la cupidité est juste, la cupidité paye ». La mise en scène est assurée par Dagmar Schlingmann, actuelle directrice du Staatstheater de Sarrebruck : on ne saurait bouder ce regard allemand sur Zola et la bourse... comme elle va.