theatre-contemporain.net artcena.fr

Woyzeck

d'après Woyzeck de Georg Büchner
mise en scène François Parmentier

: La vidéo au théâtre : point de vue (sur Woyzeck)

Nous sommes pleinement convaincus que la vidéo dans une pièce de théâtre a toute sa place et peut jouer le rôle d’un personnage à part-entière, trouver son juste intérêt entre les comédiens et la musique : elle n’est pas là simplement pour être reléguée au statut de décor !
Ce qui nous intéresse d’abord dans le théâtre c’est de casser certains codes concernant l’image projetée, sortir du paradigme de l’écran et voir comme tout objet scénographique peut devenir un objet idéal pour la projection.
Dans l’espace diégétique où se déroule l’action principale de l’oeuvre, la vidéo peut s’interposer avec une dimension extra-diégétique, soit à la fois représenter la conscience des personnages, soit créer un lieu psychique qui, grâce à la combinaison d’images, intègre le public au coeur du récit. C’est à dire deux dimensions distinctes qui se rejoignent par moment.
Grâce à la technique cinématographique, la vidéo sur scène peut jouer avec les différentes échelles de plans. Avec un gros plan on s’approche du comédien pour saisir l’expressivité humaine de son visage, et ainsi dévoiler quelque choses de l’ordre de l’intime, pour après passer au plan large pour sortir de l‘espace de jeu ou encore donner l’illusion d’un miroir…
Pour WOYZECK, nous aimerions partir de ces principes pour poser la vidéo.
Avec le metteur en scène, nous réfléchissons à la particularité d’un dispositif original pour faire évoluer les perceptions des spectateurs. Nous nous sommes intéressés à la technique de projection verticale et circulaire. L’image se reflète sur le sol pour devenir le centre bouillonnant et énergétique du plateau faisant ressortir la présence des éléments organiques que l’on peut ressentir en lisant la pièce de BUCHNER. Avec le dispositif en cercle (ou plutôt en disque) de la projection, nous voudrions faire ressortir aussi une sensation d’enfermement et de mystère qui colle bien aux personnages, en appuyant sur une certaine répétitivité du regard et du geste qui, comme la pièce, resteront « inachevés ».

Michelé Battan et Vincent St Loubert Bié

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.