Western Society est un portrait de la civilisation du 21ème siècle, une fenêtre à travers laquelle nous pouvons jeter un coup d’oeil dans le salon d’une famille étrangère, et nous reconnaître.
En explorant les méandres obscurs d’internet, Gob Squad a rapporté un minuscule satellite, une vidéo peu impressionnante, tournée dans l’indifférence du salon d’une famille lambda, quelque part aux confins du monde occidental. Il y a une fête. Une pièce bondée. Membres de la famille, amis et étrangers se tiennent à côté d’une machine à karaoke : ensembles, mais seuls.
Gob Squad, exagérément bling-bling, veut ramener à la vie ce petit moment de réalité vécue et en tirer un juste portrait. Qu’est-ce qu’on fait là ? Qu’est-ce que c’est ? Est-ce que c’est le bonheur ? Les performeurs se répètent ces questions, se demandant comment diable ils sont arrivés là où ils sont aujourd’hui.
Tandis qu’ils cherchent des réponses, testent leurs connaissances, se montrent sous leur meilleur jour et déballent leurs récits, reconstruisant et se projetant sans cesse dans ce minuscule bout d’histoire, quelques chanceux membres du public pourraient se voir offrir l’opportunité de participer à ce brillant tableau.
Western Society attire et exclut. C’est le paradis et l’enfer. Certains y voient un cauchemar, d’autres un endroit où ils pourraient être : trop vrai, trop faux, trop familier, trop étranger.
Pendant ce temps, quelque part, malgré tout, la fête continue.