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Vienne 1913

mise en scène Jean-Luc Paliès

: Note d’intention de mise en scène (version 2020)

par Jean-Luc Paliès

Freud, dans le train qui le mène à Munich en 1913, écrit à sa fille Anna ; on entend les mots de la lettre en off mélangés au bruit du train… Ce nouveau spectacle commencera comme cela avec le bruit du train comme une émotion auditive qui devrait évoquer à la fois les « wagons plombés » et ceux de la grande roue du Prater de Vienne…


Après l’immense succès au OFF 2007, nous avions envisagé avec Alain Didier Weill le projet d’un film qui aurait pu débuter par ce flash-back dans lequel Freud et le jeune Adolf voyageraient en parallèle dans le même train !!…cette belle idée, comme bien d’autres, a rejoint le « cimetière des projets avortés » ; mais le sourd travail « inconscient » a bien dû continuer.


En effet, après 13 ans, il était grand temps de composer une nouvelle interprétation de cet « Opus vénéneux » (et rendre hommage, ainsi à l’Ami Alain qui nous a quittés fin 2018.)


Pour cette « nouvelle version » nous envisageons donc un spectacle beaucoup plus court et encore plus choc, de soixante et 13 minutes avec de très notables différences :


Une adaptation revisitée… par une grande dramaturge contemporaine (Louise Doutreligne) pour un propos plus ramassé au cœur des problématiques de la construction des fanatismes et de l’antisémitisme, de ses origines et développement… en préservant humour et force.


Une Jeune distribution renouvelée ; complétement détachée de la partition avec moins d’importance donnée au personnage d’Adolf, plus banalisé (malheureusement reconnaissable et finalement plus dangereux car superposable aux « gentils » fanatiques d’aujourd’hui) et surtout en privilégiant le personnage aristo de Hugo ( et sa « Baronne » de Mère) avec leur « antisémitisme d’héritage » communicatif, partagé par en grande partie par le politique et les catholicismes d’alors.


Une partition musicale intégralement sublimée Avec 3 jeunes musiciennes de très haut niveau permettant d’aborder les musiques (dites) difficiles mais sublimes de Schoenberg ou Mahler par exemple… et aussi des parties improvisées par « la cristalliste » esur son instrument de prédilection Baschet…


Une lumière découpée plus concentrée Nous oublierons souvent le plan général pour aller comme au cinéma vers plus de plans resserrés, mettant en avant les duels, les belles scènes de psychanalyses et les conflits caractéristiques ; ceci permettant un découpage plus cut, privilégiant le côté presque thriller appuyé en cela par Une Scénographie plus souple et plus mobile.


Un final cinématographique : Molly la naïve, le beau personnage populaire troublé, ne peut empêcher en 1913 l’irrésistible décision d’Adolf, plein de ses « idées paranoïaques définitives» , de quitter Vienne pour Munich. On le retrouve bien dans le même train que Freud qui reprend sa lettre où il nous livre l’espérance de la guérison d’Hugo !… Bruit du train de Nouveau et précipitation de l’histoire… Bruit de Cristal brisé ! FIN.


En saisissant la nécessité de cette version nouvelle qui préservera bien sûr ce qui a fait le succès de la primo création, on ne peut que s’interroger sur le retour en nausées de ces sombres « idées » qui traversent ces temps-ci, certains esprits, certains médias, des réseaux… et qui appellent notre vigilance renouvelée.

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