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Une heure avant la mort de mon frère

+ d'infos sur le texte de Daniel Keene traduit par Séverine Magois
mise en scène Pascal Contival

: Présentation

Une heure…
C’est le temps qu’il reste à Martin avant d’être pendu.
Une heure avant sa mort…
C’est le moment choisi par Sally, sa soeur,
pour lui rendre visite après plusieurs années sans nouvelles.
C’est l’heure des confessions, des règlements de comptes, des souvenirs.
Entre Sally et Martin, c’est une histoire d’amour, de haine, de passion.
Pour se quitter en paix, ils vont devoir parler de ce qui les tourmente depuis des années.
Car c’est bien de faire la paix dont il est question dans ce texte...
Pour Martin la paix avant de mourir.
Pour Sally la paix pour avancer dans la vie.




Une heure avant la mort de mon frère est une lutte verbale et corporelle. Un rapport fraternel complexe où se mêlent amour, désir, cruauté, pardon, peur, solitude.
Le texte de Daniel Keene oblige à un véritable engagement des corps. Des corps qui s’effleurent, s’écorchent, se tordent et accompagnent la violence du texte. La morale n’a pas sa place, la pitié non plus : les choses doivent être dites et ce à n’importe quel prix. Pour Martin et Sally, les mots sont des poids dont il faut se libérer. Les acteurs doivent exprimer la difficulté de dire, l’incommunicabilité. La langue de Keene est âpre, dure et poétique. Ses personnages le sont tout autant. « Je veux que les personnages dans mes pièces vivent d’instant en instant devant nos yeux (ils ne peuvent rien faire d’autre) et qu’ils révèlent ce qu’ils portent en eux (ils n’ont rien d’autre à révéler). » Daniel Keene.


LA FRATRIE
La première chose qui m’attire dans ce texte est la relation frère-soeur, sa complexité et sa richesse.
Entre amour et haine, rivalité et complicité, envie et jalousie, elle n’a jamais été paisible. Mais n’est ce pas le cas pour nombre d’entre eux ?
Au-delà du rapport fraternel, c’est du tabou de l’amour incestueux dont il est aussi question. De son origine, ses ambiguïtés, de l’impossible désir.


LES OMBRES DU PASSE
Les ombres ont ce côté sombre dans lequel on peut dissimuler ou enfouir une part de nous-mêmes, de notre histoire, de notre mémoire. Elle prend une place importante dans le face à face ; les souvenirs sont douloureux. Ils sont pour nous la preuve que nous existons, que nous avons vécu des choses, que nous étions là à ce moment précis et que nous avons assistée à cet événement. Ils ont une influence sur notre manière d’agir, de penser, de voir et de ressentir ce qui nous arrive. Mais peut-on avoir confiance en ces souvenirs, sont-ils permanents, inflexibles et toujours fidèles à la réalité.


POURQUOI CE TEXTE?
Parce qu’il est pétri d’humanité.
Parce que le manichéisme n’a pas sa place.
Parce que l’histoire racontée n’est pas une histoire simple.
Parce que nous n’avons qu’une heure pour vous la raconter.


Qui fera le plus de mal à l’autre ? Qui sauvera l’autre ? Le pardon est il possible ? A travers la violence, c’est l’humanité qui apparaît.

Pascal Contival

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