En écrivant le Papillon, je me suis lancé un double défi: tenter de faire d’une correspondance une vraie pièce, avec des tensions, des émotions, des rebondissements, et tenter de dire l’adolescence dans ce qu’elle a d’absolu et de constant. Tout naturellement, j’ai associé cette adolescence au lycée. Pourtant, même si ma pièce se trouve en phase avec les problèmes actuels de l’enseignement, elle n’est pas une oeuvre sur la violence à l’école; plutôt sur la violence de l’adolescence, sur la force de ses désirs, de ses rêves, de ses sentiments, si souvent fluctuants et contradictoires. C’est pour cette raison, je suppose, que des spectateurs de générations différentes, de pays différents - je pense aux représentations roumaines et new-yorkaises - y ont trouvé quelque intérêt. Le papillon a dû leur parler d’eux-mêmes...

Christian Palustran