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Un Jeune se tue

mise en scène Robert Cantarella

: Note d’intention

« Ils n'ont qu'une hâte, celle de s'échapper du vieux monde.
Ils veulent tout à la fois, art, sciences, littérature, découvertes, ils ne désirent qu'une seule et même chose: que la vie flamboie... »
Louise Michel


Il y a toujours un tremblement joyeux à créer une pièce pour la première fois. La proposition de Christophe Honoré est l’occasion d’explorer des modes de jeux tout aussi inédits. Dans le cadre d’une sortie d’école, où des jeunes gens vont être pour la première fois confrontés à la réalité de leur métier à venir, le plaisir pris à l’invention est un impératif.


La pièce de Christophe Honoré a été écrite pour eux, pour nous. Ariane, celle qui a perdu sa sœur, s’écrie: « Je veux que le chagrin cesse ! ». Cette pièce est l’histoire de l’effort partagé en commun pour répondre à la souffrance d’une jeune fille en deuil. Comment s’inventer à nouveau après un tel événement. C’est une pièce sur la transformation, la mue, le passage. Quoi de plus juste pour une sortie d’école ?


Le parcours avec cette Promotion X est d’autant plus exemplaire que nous avons eu la chance de travailler avec eux à une édition du Musée Vivant au Musée d’Art moderne de Saint-Étienne. Katell Djian, Julien Fišera et Alexandre Meyer sont les partenaires nécessaires de cette création, permettant de faire découvrir aux élèves tous les arts et métiers de leur future profession. Arnaud Meunier proposant cette belle idée qu’un auteur se coltine à l’écriture d’une pièce pour des élèves, je suggérais que Christophe Honoré soit le premier à se prêter à cet exercice.


Quand nous avions animé avec Christophe Honoré un débat sur la préface de Cromwell de Victor Hugo, je n’imaginais pas qu’il rendrait hommage à cet auteur en écrivant une pièce mélangeant grotesque et sublime. Un jeune se tue semble être une réponse joueuse au manifeste de Victor Hugo. L’enseignement du théâtre étant l’essence de mon travail, et le compagnonnage avec des auteurs vivants la raison d’être de ma pratique, je trouve ici une sorte d’accomplissement.


Bon vent à ces élèves-comédiens qui, comme nous, croient encore à la pertinence d’une représentation du monde au théâtre !

Robert Cantarella

07 juin 2012

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