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Tout ce qui nous reste de la révolution, c'est Simon


: Tout ce qui nous reste...

La question de l’engagement politique est apparue très tôt dans nos discussions comme un thème de travail susceptible de nous fédérer. En cherchant les possibilités d’un engagement politique et poétique commun, nous nous sommes trouvés confrontés à la question de notre héritage, de ces combats dont nous sommes irrémédiablement issus, mais qui ne seront, en même temps, jamais les nôtres.


Les utopies et les luttes collectives des années 68- 70 se sont imposées comme un repère, un terreau commun : références en art, en politique, histoire de nos parents, histoire de Simon Bakhouche, rêve ou repoussoir, mythe de notre enfance. Rupture ou continuité, la comparaison avec cette époque nous permet de poser des bases pour comprendre notre génération de trentenaires.


Qualifiés par la génération « l’imagination au pouvoir » de « génération sacrifiée », « génération sida » en passant par « génération chômage », nous voulons nous donner notre propre nom, un nom qui ne serait pas « génération dommage pour nous, on n’est pas né au bon moment ».


Ainsi, Mai 68 et la période qui a suivi ont été pour nous davantage un moyen, un chemin qu’une destination, pour questionner le rapport de l’intime et du social, du politique et de la famille, de l’art et de la vie en société.


Autrement dit…
« Pour beaucoup de gens la véritable perte du sens politique c’est de rejoindre une formation de parti, subir sa règle, sa loi (...). Je ne sais pas ce que vous en pensez. Pour moi la perte politique c’est avant tout la perte de soi, la perte de sa colère autant que celle de sa douceur, la perte de sa haine, de sa faculté de haine, autant que celle de sa faculté d’aimer, la perte de son imprudence autant que celle de sa modération, la perte d’un excès autant que celle d’une mesure, la perte de la folie, de sa naïveté, la perte de son courage comme celle de sa lâcheté, autant que celle de son épouvante devant toute chose autant que celle de sa confi ance, la perte de ses pleurs comme celle de sa joie. Voilà ce que je pense moi. »
Marguerite Duras - Les yeux verts

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