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Tous tant qu'ils sont

+ d'infos sur le texte de Suzanne Joubert
mise en scène Xavier Marchand

: Notes de l'auteur - 1

"La première fois que j’ai vu Edith Mérieau, elle apprenait son métier. Elle jouait une des trois soeurs de Tchekhov dans un atelier pour élèves-acteurs dirigé par un metteur en scène russe. Elle ne faisait alors rien d’extraordinaire, rien d’extravagant mais sa façon d’être là, d’être présente la rendait proprement incontournable.
Quand je la revois plus tard, sur une autre scène, elle est alors actrice de profession. Là encore, elle s’impose, à elle-même et aux autres par une singulière présence. Rarement, chez moi, le désir d’écrire pour un acteur ne s’est manifesté avec autant d’évidence. Ou sans doute, oui, quelques années auparavant pour Marie Vayssière ou Axel Bogousslavsky. Le contexte s’y prêtant, j’écris Tous tant qu’ils sont, pour Edith, en tout cas le premier mouvement, le monologue de La Petite.
Chemin faisant l’écriture m’amène à écrire davantage, à quitter le monologue, l’amener ailleurs vers un deuxième mouvement où treize autres figures apparaissent et entament un dialogue. C’est folie aujourd’hui que d’écrire un texte pour quatorze personnages. Pourtant la pièce, par deux fois, a failli être montée dans sa globalité. Et puis le mauvais temps de la crise en a voulu autrement.
Xavier Marchand, familier de ce que je peux écrire, me propose alors de mettre en scène le premier mouvement uniquement, de travailler avec Edith, d’essayer de faire quelque chose avec cette partie malgré l’absence des autres figures, privé du reste de la pièce.
Je fus partante pour l’expérience, pariant que le monologue à lui seul pouvait trouver sa place sur une scène. Edith Mérieau est donc celle qu’on appelle La Petite. Sorte de chæur à engendrer des figures, elle parle et ainsi parlant, convoque tout un monde, son monde, celui de sa famille, celui du Supermarché où elle est employée. Ceux qu’elle évoque s’appellent André, Marc, Jean-Louis, Mélanie, Benoît, Glenn, Marie- Thé, Simon… juste des prénoms, à peine plus qu’un anonymat. A moins qu’un rêve ne se réalise et vienne changer la donne : être actrice par exemple…"

Suzanne Joubert

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