En trois temps, ce programme mixte permet de faire plus ample connaissance avec une nouvelle vague de chorégraphes scandinaves. TIDE, cosigné Bára Sigfúsdóttir et Eivind Lønning, voit les corps graviter l’un autour de l’autre dans un exercice fusionnel d’une grande intensité. De son côté, Ina Christel Johannessen invente une Schéhérazade du XXIe siècle. Dans ce duo porté par le Ballet national de Norvège, la chorégraphe rend le pouvoir à l’imagination. Enfin, avec The WOMANhouse, Andreas Constantinou, âme dansante du collectif Himherandit, s’intéresse au genre. La distribution féminine, en rejouant un monde au masculin, bouscule les stéréotypes pour interroger notre perception. Troublant.

Philippe Noisette