Nous avons choisi avec Alain Deroo, notre scénographe, de poser notre équipe sur les toits. Un espace entre ciel et terre, un espace en pente, déséquilibré. Le sommet d’un immeuble-­fourmilière dans lequel on vit ensemble sans se connaître vraiment.

Un espace onirique, un lieu hors cadre, où l’on circule, où l’on se croise.
Un lieu où les codes sont établis mais peuvent évoluer en fonction des récurrences et des hasards du quotidien.
Sur ces toits d’immeubles (ou sur le toit du monde), les habitants se rencontrent dans des situations plus ou moins réalistes mais toujours délicates.

Un décor qui est un autre partenaire de jeu, sur lequel on grimpe, on glisse.
Un décor dont on surgit comme un diable de sa boite, ou comme une ombre qui se faufile, Un décor aux entrées et sorties multiples : trappes, portes, ou cheminées qui s’ouvrent sur des intérieurs en perpétuelle transformation.

Un décor sur lequel sauter et danser, un décor qui joue à plein, imposant des angles aux corps, une scénographie qui nous place dans un univers décalé où tout devient possible.