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Speed dating

mise en scène Sara Veyron

: La Pièce

Speed dating est un thriller psychologique où le genre de la tragi-comédie s’exécute d’une manière implacable. C’est aussi une satire grinçante de l’altération de la communication entre individus. Des approches « modernes » supposées faciliter le contact témoignent surtout d’une misère relationnelle et sociale que la pièce met en exergue avec une drôlerie et une ironie acerbe. Valérie, la trentaine, élégante et mystérieuse fréquente assidûment des clubs pratiquant le speed dating. « Si je compte bien, c’est ma quatre-vingt deuxième soirée de recherche. Ca m’épuise » . Elle poursuit de façon obsessionnelle en réalité une vengeance longuement mûrie. « C’est reparti, à chaque fois, je me fais l’impression d’être une jument dans une foire aux bestiaux. Et tous ces types qui vous jaugent, qui vous déshabillent du regard comme si vous n ‘étiez là que pour remplir le vide de leur vie, ou pire de leurs fantasmes que d’ailleurs nombre d’entre eux sont bien incapables de concrétiser ». Sa névrose qui apparaît au fur et à mesure des rencontres par petites touches successives va se transformer en véritable psychose qui la conduira jusqu’au meurtre. L’antithèse de Valérie, c’est Wanda, l’animatrice de la soirée, meneuse de ce petit monde où elle essaie de récupérer quelques attentions, tout en gardant l’espoir de se casser. « La solitude, je n’arrête pas de donner. Elle ne me pèse plus, elle m’écrase. Alors je pêche et j’utilise tous les hameçons. Faut que ça morde ! … je n’ai pas l’air comme ça, avec les hommes je suis d’une timidité, d’une discrétion inouïes. Un vrai petit oiseau ». Une galerie de personnages masculin : Adriano, Samuel, Jean-Xavier et Arnaud, chacun représentatif d’un type d’individu et souvent d’une grande misère humaine et affective se retrouvent à échanger avec Valérie, chaque rencontre étant ponctuée d’un signal sonore. Ainsi défilent des spécimens sociaux illustrant ce que la société marchande peut engendrer. On passe de l’émotion au drame, du sourire à la stupéfaction. Georges de Cagliari est aussi l’auteur de « Fin de terre ».

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