Né en Belgique, d’un père européen et d’une mère métis, Philippe Laurent passe son enfance en Afrique (Congo, Burundi), puis aux USA, puis à nouveau en Afrique (Burundi, Ethiopie). Lors de son adolescence, il retourne sur le continent américain mais dans l’hémisphère sud, en Argentine ; il revient en Belgique jeune homme pour faire du théâtre. Engagé politiquement mais insatisfait des réponses des partis, il cherche de nouvelles voies dans l’étude, accompagné par les grands penseurs contemporains Morin, Serres, Girard… avant de lancer un projet d’application d’idées nouvelles.

La quarantaine le voit repartir pour l’Afrique pour douze ans. Durant cette période, il entreprend également de nouveaux voyages, en particulier en Asie (Chine, Vietnam…) ainsi qu’en Afrique occidentale qu’il ne connaît pas encore.

La cinquantaine le voit à nouveau revenir en Belgique.

Ces nombreux déplacements géographiques sont dans sa jeunesse toujours provoqués par les situations mouvantes de ses familles successives (séparation des parents, recompositions des ménages, divorces, nouvelles ruptures, mutations des postes d’un pays vers un autre ou d’un continent à l’autre, conflits d’argents ou de pensions alimentaires…) Ils occasionnent chez l’enfant et le jeune homme chocs, souffrances, abandons, révoltes mais aussi moments de joie et de bonheur, apprentissage de diverses langues et cultures, amitiés profondes et durables.

Aux déplacements géographiques se conjugue la découverte des différentes classes sociales. Issu d’un milieu privilégié d’un point de vue financier et intellectuel, Philippe Laurent va croiser dans les différents pays où il séjourne, grands bourgeois, petits bourgeois, domestiques, prolétaires, chômeurs, agriculteurs, intellectuels…

Avec la complicité amicale de Mathias Simons (metteur en scène de « 1984 » en 2009), il nous révèle sa biographie, faisant revivre les êtres emblématiques qu’il a croisés.