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Rien d'humain

+ d'infos sur le texte de Marie NDiaye
mise en scène Olivier Werner

: Variations autour des fantômes

Sollicitées par la Comédie de Valence, quatre femmes dramaturges proposent quatre variations dérangeantes autour de nos chers fantômes.*


« Les fantômes errent dans les limbes attendant avant d’atteindre le repos. Les fantômes sont des intranquilles qui viennent nous houspiller avec leur besace pleine de tout ce qui n’est pas réglé. Les fantômes sont chez eux au théâtre où acteurs, metteurs en scène, auteurs ne cessent d’exposer, de parler, de se confronter avec ce qui ne doit pas être dit, ce qui ne doit pas être pensé, ce qui doit être oublié, ce qu’il vaut mieux laisser enfoui » raconte Pauline Sales, auteure associée à la Comédie de Valence et l’une des quatre auteures invitées à traquer la figure fantomatique. Cette thématique a visiblement déclenché beaucoup de liberté et d’invention, les pièces publiées par Les Solitaires intempestifs offrent en effet de profonds contrastes.


Marie NDiaye témoigne : « Ce thème des fantômes est certainement un des plus inspirateurs en ce qui me concerne, par la liberté totale à laquelle il invite : tout peut devenir fantôme, ce terme désigne à la fois quelque chose et rien, quelqu’un et son absence, la peur de voir revenir et l’espoir de voir revenir. C’est l’enfance et la maturité qui s’entremêlent, dans la même attente : qu’il se passe quelque chose... »
Rien d’humain de Marie NDiaye crée une présence-absence mystérieuse. Et une manière de dire à mi-mots. Deux femmes, Bella et Djamila se retrouvent sous le regard d’un homme, Ignace. Elles veulent toutes les deux le même appartement. Elles ont été proches autrefois, amies même. Mais l’une était riche, l’autre pas. Et il y a une revanche à prendre sur le passé, l’un des fantômes de la pièce. Les deux femmes se déchirent, les mots sortent dans le désordre, suspendus, la profération de la langue se fait étrange. Et puis il y a la présence d’une enfant, une « plume de duvet », « un soupir », un courant d’air froid, l’enfant de Djamila ou sa part d’enfance à elle. La pièce bascule dans un conte fantastique, pour nous laisser avec toutes sortes de questions, comme par exemple que faut-il croire, quelle réalité ?


* Rien d’humain de Marie Ndiaye, Saga des habitants du val de Moldavie de Marion Aubert, L’Infusion de Pauline sales, Douleur au membre fantôme d’Annie Zadek, Ed Les Solitaires intempestifs


Extrait © Le Matricule des anges

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