Comme expliqué dans ce dossier, le collectif MxM a mené un travail de recherche (documentaire, entretien avec des médecins spécialistes de la mémoire..) sur l'amnésie et plus particulièrement sur le cas spécifique de l'amnésie d'identité.

Pour mieux appréhender cette question de la mémoire altérée (perte partielle ou totale), voici quelques repères.

Qu'est ce que l'amnésie?

L'amnésie vient du grec "amnesia" qui veut dire manque de mémoire. L'amnésie est l'incapacité pathologique à apprendre des informations nouvelles ou à se souvenir d'informations déjà acquises.
Elle est due à des atteintes cérébrales de diverses natures. En fonction des zones endommagées, on aura différentes formes d'amnésie car les différents types de la mémoire humaine ont des localisations cérébrales précises.
En tous cas, tous les aspects de notre individualité sont appris et mémorisés. On conçoit donc que des altérations de notre mémoire puisse avoir des conséquences importantes sur notre vie sociale et même sur notre identité.

Les origines de l'amnésie

On distingue deux types d'amnésies : celle liée à des anomalies du cerveau, comme dans la maladie d'Alzheimer, et celle d'origine psychologique.
La forme la plus courante de l'amnésie d'origine psychologique suit une expérience négative, comme un événement violent, des sévices sexuels ou une agression. Un traumatisme psychologique déclenche alors l'amnésie.
La psychanalyse estime que ces souvenirs refoulés ne sont pas oubliés et qu'il est possible d'en prendre à nouveau conscience. C'est alors plus ou moins douloureux.

L'amnésie d'identité

Dans d'autres cas, l'amnésie psychogène s'accompagne parfois de fugues après un choc émotif. Les personnes perdent tous leurs souvenirs autobiographiques. Ils ne se souviennent ni de leur identité ni de leur histoire : c'est l'amnésie d'identité. Elle peut ainsi durer de quelques heures à plusieurs jours, voire parfois des mois.
Il n'y a pas de traitement pour cette amnésie. C'est souvent lorsque le conflit intérieur de l'amnésique s'estompe qu'il retrouve peu à peu la mémoire.
Ce type d'amnésie reste rare. Les médias en font souvent grand cas mais il faut minimiser sa fréquence.
Certains psychiatres estiment que l'origine de cette amnésie d'identité est hystérique.
Actuellement, on penche plutôt pour une maladie de l'identité, dont les mécanismes ne sont pas encore bien connus.