Deux anciennes girls de cabaret courent à un rendez-vous avec l’homme qu’elles ont aimé follement 20 ans plus tôt pour des retrouvailles amoureuses… Elles se retrouvent soudain l’une en face de l’autre, toujours rivales, devant la porte d’une maison vide. Passé le choc, les vieilles rancunes renaissent en échanges salés. Mais les surprises ne font que commencer : lorsque l’homme arrive enfin, il ne se souvient pas de ce rendez-vous. En fait, il ne les reconnaît même pas…

Tout part de cette trame amusante pour créer une histoire qui en prolonge d’autres, une sorte de futur d’où les souvenirs sont effacés, qu’il faut tenter de reconstruire à force de rappel, pour que le présent devienne ce que le passé avait promis. Bref, un message plein d’espoir pour les possibles, les rêves impossibles et les compromis qui finissent par ressembler au bonheur.
Les chansons dans toute cette affaire sont l’agent éternel des souvenirs, les traqueurs d’oublis, les piliers d’une certaine fiction dont la vie réelle ne peut se passer.
Un argument comique, des personnages aux caractères extrêmement marqués, populaires et puis, planant comme une menace sur cet esprit de fête perpétuelle, l’ombre inquiétante de l’oubli.
Et même si à aucun moment le nom de la maladie n’est prononcé, elle rôde suffisamment dans les craintes de chacun.

Un spectacle chanté
Les chansons, même les plus anciennes, les enfantines, celles qui bercent la jeunesse, restent en mémoire. Elles ont quelque chose qui résiste à l’oubli. Un petit air effleure les oreilles et soudain, les paroles reviennent aux lèvres. Presque miraculeusement.
Aussi, dès le début du projet, l’envie était de plonger cette histoire de retrouvailles étranges dans le monde musical, le monde des cabarets des années 70 à Paris. Un monde qui était comme un vivier de rencontres, d’aventures, de découvertes. Un monde sans chichi, au parlé franc, cru, affranchi, pour que le spectacle puisse aussi faire sonner un langage par moment fleuri et toujours à la marge.