Notre projet prend volontairement une voie qui met à égalité :

• le travail pédagogique et de mémoire : rappeler et faire connaître une réalité historique autrement que dans les livres d’histoire.

• le travail de solidarité sociale : faire cohabiter pendant nos séquences de travail des personnes d’horizons et d’âges différents.

• le travail de création : travail artistique sur la forme, poésie, travail du chœur tragique, comédiennes professionnelles, musique.

Nous revendiquons un travail sociologique autant qu’une implication artistique. Nous voulons faire œuvre de transmission, entièrement.
Transmission d’une mémoire, d’une œuvre et d’une pratique.

Le spectacle lui-même prendra la forme d’un chœur parlé. Plutôt que d’incarner les situations vécues dans le camp, nous ferons entendre les récits, donnerons à voir les tableaux peints par les protagonistes.
Des femmes d’aujourd’hui, réunies à un moment T dans un lieu de spectacle, un mémorial, une médiathèque, un site de festival, entreront dans la lumière pour laisser passer par leurs corps et par leurs voix, les paroles, les sensations, les questionnements des personnages ressurgis du passé sous la plume de Charlotte Delbo.
Chœur tragique d’aujourd’hui, remonté des Enfers, avec des solistes, ici et là.
Des femmes d’aujourd’hui, donc, qui prêteront leur chair et leur sensibilité pour que puissent être entendues les paroles rapportées par Charlotte Delbo. Des comédiennes qui vibreront de toute leur vie d’aujourd’hui aux épreuves d’hier qu’elles évoquent.