: Note d'intention
«Homme seul dans karaoké de province, vante son penchant pour les
chansons d’Aznavour.
Homme seul dans histoire d’amour qu’on dirait fichue, homme
explicitement cocu, s’en moque.
Mari amoureux d’une Maryse, qui s’en détourne.
Homme n’ayant pas peur de la boue ni de la foule, homme spécialisé
dans la vente de machines agricoles et la ténacité.
Charles, forcené du coeur, qui le brandit comme une promesse, une
prophétie, un trophée.
Je ne sais écrire que des gens amoureux, des gens ivres de paroles et de promesses, qui ne reculent pas devant une phrase dangereuse à prononcer, des gens qui se battent volontiers contre eux-mêmes, des gens qui déclarent volontiers leur flamme, des gens qui n’existent que dans un pays auquel je rêve méthodiquement, des gens que je croise dans la rue, avec qui je partage un regard ou une conversation, des gens qui ont envie ou besoin des autres, des gens qui espèrent et des gens qui rient, surtout quand il n’y a pas de quoi rire.
Quand j’étais Charles est un monologue traversé par des voix – celle de la femme adultère, du fils abruti, des amis, celle du marabout africain dont on ne sait pas s’il sauvera qui veut être sauvé.
La parole en feu d’un homme qui aime promettre qu’il aimera jusqu’au-delà des promesses, au-delà des mots. Un chevalier sans costume, dans cette France rurale où les paillettes du samedi soir brillent aussi. C’est une forme d’hommage aux chansons d’Aznavour, qui crient que l’oubli n’est pas donné à tout le monde et que les blessures produisent aussi de la lumière.»
Fabrice Melquiot, auteur et metteur en scène
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