: Présentation
D’après une correspondance avec Erik Ferdinand
On m’a donné carte blanche pour travailler avec des détenus.
Janvier 2012, lorsque je visite pour la première fois la prison du Pontet, le bibliothécaire me dit que les détenus lisent de la poésie ou des autobiographies, pas de romans. Je commence une correspondance avec quelques détenus. Cette privation de liberté, elle ne se partage pas, elle est indescriptible. La prison coupe les liens qui reliaient un individu aux autres et au monde. Je retrouve le rythme oublié du courrier, la circulation des enveloppes, les timbres, la découverte des écritures tracées à la main. Cet espace entre deux personnes, immobiles, une lettre à la main, devient vibrant. Notre relation ne ressemble à rien d’autre : ce n’est pas une amitié, ni une fraternité, rien… C’est une relation magique, je m’en rends compte peu à peu Je retrouve mes premiers moments d’écriture, ceux de l’enfance : j’apprenais à écrire pour apprendre à parler.
Le texte qui naît raconte de façon transparente la relation entre un auteur et un détenu.
François Cervantes
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