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Peer Gynt

+ d'infos sur le texte de Henrik Ibsen traduit par François Regnault
mise en scène Christine Berg

: Premières réflexions

Voilà une merveilleuse épopée féerique !


Une Odyssée, un voyage initiatique, métaphore de l’existence toute entière, et aussi obscur qu’elle, lorsqu’on tente d’en saisir le sens !


La capacité d’Ibsen à nous embarquer et à nous perdre, est délicieuse comme dans les contes…et c’en est un, ô combien exotique, délirant.


On rit pourtant à la lecture des aventures de Peer Gynt et à ses déboires renouvelés qui ne sont que l’image génialement déformée de nos propres mésaventures modernes.


Etre soi-même est la question d’une vie (l’obsession de tout artiste) en cela qu’elle nous oblige donc à tenter de voir nos choix en face et le chemin que nous décidons de tracer…parfois confrontés au Grand Courbe : « Fais le détour !»… et nous voilà égarés…


Si Peer Gynt est impossible à résumer, c’est bien parce que la pièce pose des énigmes philosophiques, à la fois joyeuses et abyssales.


Je pense qu’on peut faire de cette œuvre un beau spectacle à partager, je veux dire à déguster, comme d’un mets inconnu dont la substance incongrue éveille l’émotion des papilles.


Mais comment faire pour traiter cette fable folle ? Le réalisme serait impossible, le symbole nous aidera mais il faut d’abord traiter la féerie…


Je vois bien là la possibilité d’une sorte de théâtre forain. C’est un théâtre propre à raconter les contes (surtout les bleus), les entourloupes, la magie. Et avec facétie.


Donc tous les possibles. C’est ce qu’il nous faut ici.


Une baraque de foire sera notre théâtre : estrade de bonimenteur, guirlandes, rideau rouge et tout un monde de boniments se lève… avec une simple baguette magique. Apparitions, disparitions, le spectateur est complice.


A partir de là, nul besoin des 25 acteurs de la distribution initiale ; nous ferons un spectacle de troupe où l’on change de chapeau et où l’habit fait le moine. 7 ou 8 acteurs suffiront, les garçons jouent des filles et inversement si besoin ; ce théâtre-là ne s’embarrasse pas de la réalité qui serait bien fade dans le monde des Trolls norvégiens.


Et puis de la musique, percussions, trompette, chant et danses aussi et le diable s’en mêlera.


Etre soi-même et personne d’autre, ça fait beaucoup de moi-même à l’intérieur de moi…vertige de l’identité, c’est donc bien du théâtre qu’il nous faut.

Christine Berg

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