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Partition

+ d'infos sur le texte de Jean-Yves Picq
mise en scène Dag Jeanneret

: La scénographie

La maison est au cœur de la pièce. Intérieur et Extérieur, elle apparaît simultanément et d’une manière quasi indissociable au voyage intérieur des deux protagonistes.


Evidemment, La Cerisaie vient à l’esprit. La grande maison du théâtre. Celle qui contient tout, le chemin de fer de Strehler, les tapis et l’armoire de Brook, cette maison dans la maison. La maison des origines. Le paradis perdu. Celle qui échappe, qui ne sera plus jamais comme avant mais qui pourtant sera là, transformée parce que le monde change, parce que l’Histoire avance.


Par la présence du vieux plancher et des murs blancs, par la vidéo au lointain, par les sons et la musique créée par Jean Pascal Lamand, la maison et la vie qu’elle charrie se montrent à l’état pur, sans accessoires.


La pièce baigne dans une ambiance lumineuse créée par les éclairages de Christian Pinaud et la vidéo d’Annie Gonzalez. Elle naît dans l’aube pleine de brouillard hivernal, se fixe un long moment sur l’après midi et finit entre chien et loup.




« Quand du fait d’une panne prolongée d’électricité, pour cause de guerre, de grève ou d’accident naturel, la plupart des moyens de communications actuels – télévision, cinéma, ordinateurs, … - se trouvent mis hors d’usage, une bougie et trois cailloux suffisent à poursuivre le récit du monde.
Je ne suis pas pour ce minimalisme, bien entendu. Je dis seulement que c’est ce qui fonde l’authenticité de l’acte théâtral et me le rend précieux.


Ce n’est pas être passéiste que de rappeler à tout navigateur entreprenant la traversée de l’Atlantique, avec à son bord la plus haute technologie et la navigation par satellite, que ces merveilles ne le dispensent pas de savoir faire le point au sextant, sous peine de se trouver complètement perdu sur mer immense en cas de défaillance, même minime, de ses batteries. L’acte théâtral a quelque chose à voir, il me semble, avec la pratique du sextant. De là vient, dans le pessimisme ambiant, mon optimisme radical dans la nécessité du théâtre. »

Jean-Yves Picq

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