: Note d'intention
Vingt ans déjà depuis ma mise en scène de L’Annonce faite à Marie ! Mon seul Claudel. Un moment d’une telle force que je n’ai pas trouvé moyen de recommencer. Et pourtant, Claudel ne m’a pas quitté. Naguère au coeur de mon enseignement au Conservatoire, il occupe aujourd’hui une place tout aussi primordiale dans les ateliers que j’anime à La Tempête : c’est, du reste, fort de cette pratique que je me suis résolu à monter enfin Partage de midi, la pièce culte où le génie dramatique du poète touche au tragique. Il faut cependant faire exister la fiction. À cet égard, mon point de vue, dont j’espère seulement qu’il s’est affiné avec le temps, reste le même : en l’occurrence, sur un fond de drame passionnel – qui d’abord ne va pas sans quelque aspect de comédie bourgeoise –, susciter une écoute sensible et rigoureuse du texte dans sa dimension lyrique et poétique. N’en rabattre ni sur la réalité, ni sur la poésie. Soutenir jusqu’au bout ce paradoxe.
Philippe Adrien
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.