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Par-dessus bord

+ d'infos sur le texte de Michel Vinaver
mise en scène Christian Schiaretti

: En cours d’écriture de Par-dessus bord

Notes de l’auteur/1967-1969 (extraits)

On jette par-dessus bord :


– le théâtre.
– la décence (pudeur), le respect, les us et coutumes, les lois et règlements.
– le père (Benoît), le mari (Margerie).
– la société (Ravoire et Dehaze).
– la Société (Alex / Jiji).
– Les cadres (Passemar) et les représentants (Lubin).
– les méthodes anciennes devenues inopérantes.


On EST jeté par-dessus bord :


- Fernand
– Alvarez
– Passemar
– Lubin
– Titre qu’on peut ficher dans la pièce dans n’importe quel sens, il tient (neutre – n’engage pas dans un nombre trop restreint de sens) et polyvalent.
6 mouvements : je préfère : 3 + 3 (césure en 2 spectacles) et pas d’association avec les « 5 actes ».
Ponctuation : la différence (oui ou non) d’un mouvement à l’autre me paraissait se justifier par (et du reste accentuée par) une différence d’ordre musical. Mais, à écrire le quatrième mouvement, je me demande si l’absence généralisée de ponctuation n’est pas la vérité. Essayer voir.


Pourquoi l’absence de ponctuation :


– Parce que les gens parlent dans un jet fluide avec des coupes qui ne sont pas nécessairement là où se trouveraient les signes. Désir de rendre le comédien (mais même le lecteur) plus libre et inventif dans sa saisie du texte ; de le mettre plus près de la réalité des choses dites.


– Parce que la ponctuation – qui est une aide à la compréhension, mais aussi un confort et une habitude – fait obstacle au jaillissement des rythmes, des associations d’images et d’idées, gêne les assemblages, les recouvrements de sons et de sens, empêche tout ce qui est confusion. Elle organise, elle fige, alors que le propos, ici, est d’atteindre la plus grande fluidité que le langage (comme il m’est donné de l’écrire) permet.


– Dans le même esprit, les indications scéniques sont à peu près inexistantes.
Per me: curieux que j’aie débouché spontanément dans la non-ponctuation, dans le II, sois revenu à elle dans le III et ne l’aie plus cherchée, ni regrettée à partir du IV.


Passemar : un portrait de l’auteur


– L’auteur comme l’artiste de Picasso (portrait de). Bouffon.
Le personnage de Passemar : chauve et inquiet, placide, un peu flou, pas très consistant, de la malice, de la lâcheté. Penser à Warot. Pas facilement cernable, pas entièrement falot.


– L’auteur un écrivain raté « passé » dans l’industrie où il réussit.


– Revenir ici sur les « actions dansées et mimées » qui font problème pour Passemar. Tentation du spectacle total. Mais justification ? Et c’est cher. Passemar ne se décide pas. Son regard sur la pièce en train de se faire n’est pas différent de celui sur l’événement en train de se dérouler.


– Les trois danseurs se repointent – intempestivement, alors que rien ne les annonce ou justifie. Passemar intervient : « J’ai décidé de laisser tomber… » Mais les danseurs de l’entendent pas de cette oreille. Cette histoire de dieux les intéresse. Thème très riche pour une recherche de danse, pour un ballet. Passemar : ni justification esthétique ni faisabilité économique. Mais eux (contestataires) : d’accord, les camionneurs, au départ, c’était pas brillant. Pas très inspiré. Mais – des thèmes et variations infinis. Un approfondissement sans fin des deux histoires Ases / Vanes.


(Situation Hellzapoppin / Pirandello : l’auteur contre ses personnages-comédiens… introduire le régisseur ?) Imperturbables, les danseurs (qui ont Béjart en visée) poursuivent leur travail, avec un récitatif qui renoue avec le cours de M. Onde (thème et variation sur les deux narrations).


– Passemar écrit cette pièce pour tâter da la possibilité qu’offrait la littérature en cas de chômage. Pourquoi une pièce et cette pièce ? Toujours il avait séparé… Il lui est venu l’idée cette fois de se servir de ce qu’il avait observé, etc. Il n’écrit plus comme dans sa jeunesse, pour la gloire. Il a vraiment besoin d’un succès commercial. C’est pourquoi cette question de longueur le préoccupe. Manquet- il à ce point de concision ? Savoir trancher et retrancher, où et comment s’arrêter ? L’exemple de Shakespeare. Tous les metteurs en scène coupent, taillent dedans, ce qui n’empêche pas ses pièces de tenir le coup. (…)


Il y a dedans


– Lear / Othello / Macbeth.
– Aristophane (Cornford, Thomson).
– Dumézil.
– Norman Brown (Life against death, Lobe’s body).
– Le théâtre du boulevard

  • fils naturel
  • héritage / notaire / conseil d’administration
  • rivalité

– France Observateur (table ronde décébration).
– Happening d’Oldenburg.
– Léon Wells : Lvov.
– Rabelais.
– Comptes rendus agences pub. Bates, Publicis.
– Montaigne (La Boétie).
– Récits hassidiques.
– Dubuffet mais aussi Picasso.
– Y. Klein.


Michel Vinaver, Écrits sur le théâtre
Textes réunis et présentés par Michelle Henry, Tome 1, L’Arche Éditeur, 1998

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