: Présentation
Quatre paumés, un ex-chef d’orchestre, sa copine, un ex-montreur d’ours, un ex-cheminot, végètent dans une gare désaffectée où les trains passent mais ne s’arrêtent jamais. Ces “Karl-Marx Brothers“ version bulgare n’ont qu’une idée en tête : "Survivre et foutre le camp". En attendant (Godot ?), ils noient leurs rêves dans l’alcool... Ces assoiffés d’espoir rêvent d’une autre vie « là-bas », quand surgit Hari Houdini, spécialiste de l’avenir en kit, chantre de la Grande Illusion, qui se fait fort de les préparer à cet autre monde...
Cette comédie date de 2002, alors que la Bulgarie allait intégrer l’Europe : sous ses dehors de fantaisie clownesque, Boytchev (le plus grand dramaturge bulgare contemporain, révélé en France par Didier Bezace et son magnifique Colonel-Oiseau) imagine ici une étonnante parabole des rapports Est/Ouest et Nord/Sud. Fable (hélas) prophétique : en 2002, l’Europe des riches regardait avec mépris l’Europe des plus démunis ; en 2016, elle s’évertue à verrouiller la porte à tous ces migrants qui fuient les bombes ou la famine... Qu’importe la misère des autres, tant que l’illusion de notre bonheur soit assurée ! Qu’importe si le navire européen coule, puisque the show must go on !
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