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Opéraporno

+ d'infos sur le texte de Pierre Guillois
mise en scène Pierre Guillois

: Présentation

Ces bouches grandes ouvertes, ces langues sifflantes et chercheuses, ces lèvres humides, ces dents prêtes à grignoter ou à mordre avidement, ces yeux révulsés, ces corps contractés puis éclatés, ces poitrines souvent opulentes, explosives, ces mains tendues vers le ciel, ces poings serrés jusqu’à en devenir violets, ces cordes vocales dont l’observation radiographique ne peut manquer d’évoquer une des parties les plus intimes de l’anatomie féminine... Tout est amoureux et sexuel dans l’art du chant.
Nicolas Ducloux


Opéra ?
Il s’agit plutôt d’un bouffe ou d’un théâtre musical. Mais l’appellation opéra porno est irrésistible et indique mieux l’endroit de profanation sur lequel nous prétendons nous divertir avec les chanteurs. La musique légère connaît une tradition grivoise… Nous poussons seulement le bouchon un peu plus loin, époque oblige. Sous les atours « faciles » d’une œuvre libertine se cache un défi immense : celui de conduire une pièce lyrique dans les affres du sexe le plus déviant en relevant le pari d’une comédie réussie et d’une musique capable d’émouvoir.


Porno ?
Notre opérette (donc) est plus ordurière qu’érotique. Est-ce encore de la pornographie ? Probablement pas. Mais scandaleuse oui et sexuelle absolument : l’ordre familial est pulvérisé et son ciment moral détruit à coup de sodomie, inceste, pratiques scatologiques et autres perversions particulièrement dégoutantes. Les interprètes ne seront pas exposés tels des acteurs de film X mais devront jouer de sensualité pour incarner dans toute leur complexité ces protagonistes lubriques lâchés au cœur de situations intolérables et terrifiantes.


Comique ?
La seule clé de notre salut est l’humour. Le rire seul nous sauvera du véritable outrage. Il ne s’agit pourtant pas de prendre tout cela à la légère. En se jouant des plus grands tabous, des peurs les mieux enfouies, l’écriture prétend faire jaillir un humour particulièrement féroce. Le rire n’en sera que plus libérateur, plus puissant, provenant du plus profond, du plus intime, du plus secret de l’être – car nous avions oublié que toutes ces choses étaient possibles et combien elles étaient interdites !


L’histoire
Un week-end en famille. Une petite maison de campagne, en bordure d’étang. Une grand-mère bloquée dans la voiture, un jeune-homme très sensible au charme de sa belle-mère, un père qui se coupe bêtement l’index en tentant de surveiller sa jeune et très jolie nouvelle épouse.
Le doigt du père est dans le frigo. Le fils priape se perd dans la forêt. La grand-mère libérée vomit dans les bosquets. La belle-mère s’ennuie sur la cuvette des cabinets. Tout dégénère… Les quiproquos s’enchaînent, les horreurs commises s’intensifient et la farce le dispute aux pratiques érotiques les plus insoutenables… jusqu’au coït final.
Dans la veine du Gros la vache et le mainate cet Opéraporno rêve de scandale et vise la jouissance extrême de celui qui rit, est horrifié par son rire, et rit plus encore de son effroi.

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