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Les Murs de Fresnes

Judith Depaule ( Mise en scène ) , Geoffrey Mandon ( Écriture )


: Présentation

Un spectacle interactif sur la prison de Fresnes pendant l’Occupation

Murs de Fresnes, tiré du livre éponyme d’Henri Calet (Les Quatre vents, 1945), est une proposition de spectacle interactif sur des résistants passés par la prison de Fresnes sous l’Occupation, qui ont laissé des graffitis sur les murs de leur cellule, ultimes témoignages de leur engagement. C’est un projet transmedia qui décline un site web (http://murs-de-fresnes.fr/), une immersion web et une séquence VR.

À l’issue de la guerre, Calet, auteur et journaliste, dans Les murs de Fresnes, compile, commandité par le Ministère des déportés et des prisonniers de guerre, un relevé des graffitis laissés par les détenus sur les murs de la prison, en absence d’information sur ces derniers (les allemands ont effacés toutes les traces.)


Le livre inclassable de Calet, autant par son contenu que par sa forme, plonge le lecteur dans une investigation mnésique. L’auteur invite le lecteur à visiter la prison de Fresnes. Témoin subjectif de son temps, Calet confie au lecteur ses impressions : « Des milliers de Français — les meilleurs — des étrangers aussi, sont passés à Fresnes durant l’occupation. Singulière époque où les héros étaient emprisonnés. » Cellule après cellule, cachot après cachot, il dresse un inventaire singulier, accompagné de commentaires. Il décline les inscriptions laissées sur les murs en 1945 par des détenus français ou étrangers, en attente d’être jugés, envoyés en camp ou bien exécutés. Gravés dans le plâtre des murs, le bois du mobilier pénitentiaire, l’aluminium des gamelles, inscrits sur les pages d’un livre, ces « tags » livrent des noms, des dates, parfois des adresses et des numéros de téléphones… des confessions, des adieux, des testaments, des journaux, des déclarations d’amour, des questionnements, des dessins et des poèmes.


Ces « morceaux de vie » arrachés aux murs ont la force d’évocation et la concision des haïkus. Tracés à la mine, avec une pointe ou un objet, du bout des ongles ou avec du sang, ils racontent la France occupée : la délation, la détresse de l’enfermement, la torture, l’angoisse avant l’exécution ou la déportation. Souvent sans destinataire, ils témoignent pour ceux qui leur succèdent. Des traces pour que l’Histoire se souvienne et que justice soit rendue comme des actes ultimes de résistance.

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