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Moi dans ma tête

+ d'infos sur le texte de Karin Serres
mise en scène Sophie Ottinger

: Notes de mise en scène

Si le thème principal du formatage des esprits est resté présent dans les différentes versions proposées par Karin Serres, d'autres se sont précisés et affinés durant les échanges que nous avons eu.
Pour se faire accepter, Mira essaie de rentrer dans le moule, de créer une image. Une image d'elle qu'elle pense être celle que les autres attendent. Elle est en lutte constante contre son entourage, ses pensées, ses émotions et elle-même ; en perpétuelle interrogation.
D'où la nécessité, sur le plateau, de travailler sur le double, la création du masque social et d'explorer le rapport complexe existant entre le jeu du comédien et la manipulation de la marionnette. Au cours de l'action, Mira/comédienne construit son alter-ego marionnette. S'en suit un aller et retour permanent entre le personnage physique et son avatar. La projection dans la marionnette permet de mettre en évidence le travail d'introspection de Mira.


Le temps est lui aussi un élément important ; le temps qui passe mais aussi le temps physique. Mais ici, les saisons et les intempéries viennent de Mira. C'est elle qui influence, sans en avoir conscience le cours des choses. L'utilisation de la palette graphique en direct éclaire ces moments. Il ne s'agit pas d'illustrer ce que dit ou pense Mira, mais plutôt de mettre en lumière ses humeurs et émotions par des jets de couleur, des traits, des taches, …
L'idée du double se retrouve aussi dans la spatialisation des actions.


Deux histoires se déroulent en parallèle, celle de Mira et celle de MaBoule. Pour résoudre le problème de l'exclusion voulue par le groupe, les deux personnages principaux vont réagir différemment ; si Mira, dans un premier temps, s'isole et se replie sur elle-même, MaBoule, lui, choisit la lutte et la confrontation.


Sur le plateau deux espaces scéniques coexistent, un lieu fermé pour Mira et la cour de récréation pour MaBoule. Si la cabane dans laquelle Mira se réfugie au début est chargée d'objets, son espace se vide au fur et à mesure. Inversement, pour les premières scènes de récréation, l'espace vide s'habille au niveau sonore, seule la projection d'un parcours sur le sol symbolise le lieu. Puis, petit à petit, la cours devient silencieuse et se peuple de "Totems" à l'effigie des anciens camarades, maître de Mira.

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