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Modeste proposition

+ d'infos sur le texte de David Gabison
mise en scène François Rancillac

: Jonathan Swift

Il a donné à la polémique et à la satire la force du génie, il a témoigné dans quelques grandes querelles et quelques grands moments de la politique anglaise ; il a parlé pour l’Irlande et il a parlé pour lui-même. Comment, au travers des oeuvres, définir son génie ? Par la lucidité, d’abord. Une lucidité à base d’amertume, de sévérité pour soi-même et pour l’homme, d’ambition déçue aussi : il avait soif de puissance et aurait voulu recevoir ce qu’il n’a pas reçu. Cette lucidité, ce sens critique dont la racine se découvre dans le sursaut d’un esprit blessé, insatisfait, servent à la dénonciation des fausses valeurs : tout ce qui n’est pas honnête, rationnel, vrai, juste, dans la politique, la morale, la littérature, la religion, les rapports humains.


Né à Dublin le 30 novembre 1667, Jonathan Swift est orphelin de père et ses oncles pourvoient à son éducation. Après une formation universitaire à Dublin (1681-1688), il quitte l’Irlande et va rejoindre sa mère établie dans le comté de Leicester. Il devient secrétaire de William Temple, membre du Parlement et diplomate très en vue. Swift vécu 10 ans chez ce protecteur.


Ces nouvelles fonctions lui permettent de poursuivre ses études de théologie. Elles s’achèveront en 1692 par un doctorat. Jonathan Swift est alors nommé pasteur à Kilroot, près de Belfast (1694). Il n’y reste que quelques mois et repart pour Moon Park, où habite Sir Temple.


En 1701, il publie son premier pamphlet politique, Discours sur les luttes et les dissensions entre nobles et gens communs à Athènes et à Rome, ouvrage dans lequel il prend nettement position pour les Wighs. La politique l’attire de plus en plus. Il fait de longs séjours à Londres et entre en rapport avec certains chefs politiques Wighs. Puis il devient pour le gouvernement Tory un conseiller écouté. Collaborant à l’Examiner, de 1711 à 1714, il prépare «l’opinion à la paix» avec la France. Doyen de la Cathédrale de St Patrick (1713), il n’accède pas à l’évêché : Le conte du tonneau avait déplu à la Reine Anne. Swift y attaquait aussi bien les anglicans que les dissidents ou les catholiques romains. La chute des Tories en 1714 rend définitif son exil en Irlande. Dès lors, il défend âprement son pays et publie un nombre important d’ouvrages politiques dont Modeste Proposition au sujet des enfants pauvres, (1729) jusqu’à sa mort en 1745.


« Le rire de Swift se dresse et résonne face à l’obscénité et à l’horreur du monde. »
Julien Green




Le spectacle est composé des textes suivants de Jonathan Swift :


Méditation sur un manche à balai, 1704


Pensées sur divers sujets moraux et divertissants, 1706


Bref exposé sur l’état de l’Irlande, 1728


Modeste proposition concernant les enfants des classes pauvres, 1729


Projet de distributions d’insignes distinctifs aux mendiants, 1737


Traduction Emile Pons (Editions Gallimard)

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