Cette pièce écrite pour voix de femme, matière et objets s’inscrit dans une recherche de la Cie LagunArte, une recherche artistique, gestuelle et musicale ancrée dans l’oralité et l’adresse au très jeune public.
Forts de l’expérience riche de Mokofina (en juin 2018, 300 représentations en France et à l’étranger), nous désirons poursuivre et enrichir notre proposition avec Milia, car le sujet est vaste et demande un développement.

S’agit-il d’une variation ? D’une pièce en miroir ? D’une suite simplement logique ?

Le choix de Maryline Pruvost comme interprète de cette pièce s’est fait pour ainsi s’assurer d’une grande qualité vocale et d’une connaissance du jeune public de par la formation et l’expérience de la chanteuse.
De plus, Kristof Hiriart et Maryline Pruvost se connaissent bien puisqu’ils chantent ensemble dans Organik Orkeztra et ils ont pu aussi partager de nombreuses occasions de travailler ensemble dans des contextes très variés, notamment des contextes de transmission ou de sensibilisation.

Alors, forcément, le lien est fort entre Mokofina et Milia, le premier est le point de départ du second, le second s’inscrira dans le sillon du premier.
Exploration sonore et gestuelle, recherche vocale, utilisation ludique de matières et d’objets, générosité et exigence dans l’écoute et l’adresse, disponibilité à l’échange,… sont les termes d’un engagement dans cette nouvelle pièce.

Milia présente un fragment de la vie d’une femme à travers la musique de ses gestes, de son corps, de sa voix.
Cette femme, dans tous ses gestes, toute sa voix, tout son corps, est l’humanité toute entière, ses émotions et ses sensations. Elle rend visible et palpable le monde, c’est à travers ce qu’elle ressent que l’on découvre le monde, qu’il apparait et qu’il se forme sous nos yeux. Elle est le reflet et la matrice du monde, du temps, de l’océan, du vent, de la tempête et du froid, du soleil et et de la nuit, du matin et la peur du soir.

Milia nous initie, nous emporte et nous laisse.
Elle construit des fenêtres et des portes et nous donne les clés pour les ouvrir.

Dans un espace construit à l’image d’une ruche, comme un cocon où le quotidien s’anime, Milia donne à voir un rituel et pas à pas nous fait entendre son monde.
Le corps, la voix, le souffle, la bouche, les sons et l’âme sont véritablement le monde et l’être vivant.
Quelques instants suffisent pour comprendre que l’on va assister à un évènement.