theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Médecine générale »

Médecine générale

+ d'infos sur le texte de Olivier Cadiot
mise en scène Ludovic Lagarde

: Note d’intention

Par Ludovic Lagarde

Nous poursuivons l’exploration des textes d’Olivier Cadiot à la scène en compagnie de Laurent Poitrenaux. Ce dernier transmettra le rôle qu’il interprétait dans le Colonel des Zouaves depuis 1997 à un acteur, Guillaume Constanza, qui aura le même âge que lui au moment de la création : 30 ans.


Médecine générale sera le projet numéro 8. Laurent sera Closure. Nous retrouverons aussi Valérie Dashwood, après les créations de Retour définitif et durable de l’être aimé, Fairy Queen et Un nid pourquoi faire. Elle sera Mathilde. Nous accueillerons enfin un artiste étonnant, Alvise Sinivia, comédien et musicien. Il sera Pierre.


Dans un monde soudainement devenu illisible, trois personnes décident de faire bande à part, de s’isoler pour « tout reprendre à zéro » – et comprendre. Il y a le fondateur : Closure, artiste écrivain, qui doit faire le deuil de son demi-frère et appréhender l’avènement d’un troisième « système cosmique ». Il y a sa première recrue, Mathilde, anthropologue de retour après des années de terrain, et qui revient pour enfin saisir la violence coercitive dans laquelle elle a grandi. Il y a enfin Pierre, adulte-enfant trouvé sur le chemin, à mi-chemin entre Vendredi et Kaspar Hauser, vierge de tout passé et de tout souvenir, et qu’ils vont adopter. C’est la rencontre de trois solitudes, chacune porteuse d’un deuil, qui se préparent pour l’avenir.


Dans cette aventure, il est question d’un lieu : une retraite isolée, une ruine à l’abandon où l’on pourrait revenir au point de départ en grattant une à une les couches de poussière qui ont enfoui les choses ; un lieu comme « une tablette de cire sur laquelle on écrit ».


Il est aussi question de pratiques – politiques, artistiques, spirituelles ou scientifiques – et d’outils de prédilection : l’écriture pour Closure, l’anthropologie pour Mathilde et la musique pour Pierre. « On se servira de ces phrases comme des pierres taillées. On échafaudera tout ce qu’on voudra avec ça. »


Il est enfin question d’une expérience humaine : parce qu’à trois, Closure, Mathilde et Pierre reproduisent la forme la plus élémentaire d’une société. Une trinité à la fois unie et divisée, un triangle dont chaque sommet ne cesse de se repositionner par rapport aux deux autres : la possibilité d’une figure comme la possibilité d’un écart.


Au gré des rituels inventés et de leur perpétuel renouvellement, ce groupe va s’accorder et se désaccorder tel un instrument de musique. Quel sera le résultat de l’expérience ? Quelles traces laissera-t-elle ? Peut-on dire de la pièce qu’elle en est le résultat, ou bien qu’elle est précisément l’expérience en train de se faire ?


À la fois récit et performance, Médecine générale nous entraîne dans un temps en trompe-l’œil dans lequel « à force de partir en arrière, on ne sait plus comment ça commence. Comment ça finit ? ».

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.