Deux comédiens et une musicienne font entendre la voix de Maupassant. Nous faisons entendre la voix des personnages de chacune des trois histoires. Dans le temps court de la nouvelle, nous représentons leur vérité profonde, le timbre et le rythme de leur voix, leur force et leur faiblesse, leur monstruosité et leur grandeur.La lecture à haute voix des passages lus devant un lutrin scandent la narration et immergent le spectateur dans l’écriture de Maupassant. Il s’agit de faire entendre la voix singulière de Maupassant. De faire entendre et de donner à voir. De rendre spectaculaire, au vrai sens du terme, l’art sans pareil de cet auteur qui sait dilater le temps pour plonger, l’instant d’après, dans un rythme frénétique – jouant ainsi avec les nerfs du lecteur et pour le plus grand plaisir de celui-ci. Nous avons pris un réel plaisir à retranscrire théâtralement et musicalement cet ascenseur émotionnel La musique est une authentique troisième voix. Tour à tour, décor sonore, contrepoint ironique, donneuse de rythme.Les notes du violoncelle, de la basse, de la guitare et du chant se mêlent parfois aux mots des comédiens. Les deux langages deviennent alors un jeu musico-théâtral qui porte très haut l’expressivité et l’émotion. L’écriture de Maupassant laisse la part belle à l’imagination du spectateur. C’est pourquoi notre spectacle suggère par l’épure. Épure des costumes et des accessoires qui ne tendent pas à la reconstitution historique mais à l’évocation d’une époque et des environnements dans lesquels les personnages évoluent. Épure des ombres chinoises qui apparaissent régulièrement dans le spectacle et qui constituent une sorte de quatrième voix, celle du non-dit et de l’image subliminale.