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Mass b

Béatrice Massin ( Chorégraphie )


: Note d'intention

De l’individu au groupe, comment réengager l’espoir aujourd’hui


Les périodes chaotiques incitent à l’engagement. En tant que choré- graphe, cette remobilisation passe par l’affirmation de l’espoir dans une contemporanéité en faillite de lumière.


Les images des ruines de la ville de Detroit (USA) résument à elles seules le flagrant échec d’un contrat social. Detroit est une île d’une dévastatrice pauvreté. On pourrait également la voir comme l’aboutissement inévitable d’une fracture devenue palpable. L’espace abandonné est toujours un espace sans corps, déserté de plis et de mouvements. c’est peut être ici que se dessine la figure de l’ange tel que je l’imagine et qui nous aide à traverser les ruines, accomplir des transformations, rebâtir des lieux de croisement et de dialogue.


Alors comment mettre de la lumière dans l’architecture des corps d’aujourd’hui ? Faire « sentir » un temps présent comme un espoir tel « l’ange de l’histoire » qui résonne dans les mots de Walter benjamin ?


« Mass b » comme un espace de construction collective est un chant tonique, un espace de corporéités multiples. car pour provoquer la lumière telle que nous l’offre la musique, il faut stimuler l’énergie et non l’épuiser.


La fugue chorégraphique


Mon projet est de mettre en chantier une création à partir d’extraits de la Messe en si de J.S. Bach. Cette œuvre repose encore plus que d’autres sur la fugue. Un sujet et un contre-sujet composent une phrase de question et réponse qui s’expose avec des entrées en imitation.


Cette forme à la structure mathématique est récurrente dans la musique de Bach, tout spécialement dans la Messe en si qui est une œuvre avec un effectif instrumental et un chœur importants. chaque entrée de voix est timbrée par les différentes couleurs de instruments et des tessitures vocales. La majeure partie du montage que j’en propose est composée des séquences chorales.


Comme dans toute l’œuvre de J.S. Bach, aussi bien profane que religieuse, la mobilité physique des danses est omniprésente et dynamise la musique. c’est cette énergie qui doit servir à l’écriture chorégraphique. Il faut y puiser la tonicité corporelle et l’irrésistible nécessité de mobilité qui caractérise l’époque baroque. Pour rendre hommage à l’œuvre de J.S. Bach la chorégraphie ne sera pas imagée, elle se déploiera par elle- même au coté de la musique, dialoguant avec elle.

Béatrice Massin

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