En Russie, un parc d’attraction laissé à l’abandon, après la chute du régime communiste. Désaffecté comme un vestige d’une époque révolue, il est à l’image de la fracture qui se creuse entre et à l’intérieur des personnages oscillant entre la douce nostalgie d’un passé rouillé et le désœuvrement du présent.

Entre l’intelligentsia de la capitale et les « Martiens » de la province, l’écart est immense. Macha, une actrice qui vit à Moscou avec un banquier fait le lien entre l’oligarchie interlope prête à prendre l’avion « pour se manger un strudel » et l’Aborigène devenu demandeur de visa, bloqué par les lourdeurs d’une administration absurde.

Bien que russe, cette pièce aborde la fracture entre la capitale et la province, entre les happy few pouvant jouir du progrès de la mondialisation et ceux qui sont restés abandonnés en marge de l’Histoire. Elle évoque aussi une réalité que nous pouvons retrouver aujourd’hui plus que jamais en France, ici et maintenant.