Il est important de noter que le propos est de raconter l’histoire de Lola à travers la musique. Dans le sens où les formes seront à la fois spectaculaires (scène) et enregistrées (pour le livre-disque), il faut que la narration soit portée avec beaucoup de simplicité par la musique.

Un peu à la manière d’un opéra, le texte sera structuré par une alternance d’arias et de chansons.
Les arias permettent de faire avancer la narration. Le texte y est parlé/chanté et la musique privilégie les atmosphères. Jamais bruitiste, mais évocatrice dans les couleurs sonores des instrumentations, c’est par un biais plus poétique qu’elle donne à voir les personnages et crée les décors, avec une approche cinématographique. Les arias accompagnent l’auditeur à travers l’histoire.

Reposant sur une base cabaret-pop, les chansons s’articulent autour des personnages de l’histoire. La musique prend alors plus de place, les arrangements sont plus fournis que dans les arias, et les couleurs sonores peuvent varier en fonction des personnages et des situations. Les chansons prennent des allures bigarrées, avec toutefois un souci de cohérence stylistique de l’ensemble.

L’instrumentation sera pensée pour être jouée principalement par les membres de la compagnie Brico Jardin : une chanteuse, un chanteur, des choristes, une guitare électrique, un orgue Hammond, un piano électrique Fender Rhodes, un theremin, une basse et une batterie. Cet instrumentarium forme la base orchestrale ; il crée l’identité principale. Ses couleurs sonores seront agrémentées par deux types d’instrumentation supplémentaire :

• des instruments bricolés propres aux membres de la famille Folding : un glouglouphone, une guimbarde à manivelle...

• des instruments plus classiques : un quintet à cordes, un orgue d’église, des percussions (tube cloches, marimba, castagnettes), une scie musicale, une guitare classique. Ces éléments apportent l’imaginaire visuel et cinématographique en contrepoint à l’instrumentarium de base.