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: La Pièce

Létée c’est une plongée ludique et vertigineuse dans les rouages de la mémoire. Cela parle de la famille, de sa place dans la famille, d’amour et de séparation, de la mort, de transmission et d’oubli, de la liberté de l’enfance, une liberté qui décolle du réel pour mieux y revenir, cela parle de trouble. Cette histoire, comme un conte, traverse des thèmes forts et primordiaux. Mais elle ne s’y appesantit pas, la fable avance à travers les différentes clés de voutes de l’histoire, sans résolutions. Comme un iceberg elle ne laisse voir qu’une partie émergée, d’une apparente pureté mais sondant des profondeurs invisibles et soupçonnées.


La mémoire laisse émerger des fragments de souvenirs dont personne ne peut vérifier l’authenticité. Il est impossible de savoir ce qui a été vraiment dit ou tu, ce qui a été vu ou inventé, ce qui est de l’ordre de l’intime ou de la fable, du présent ou du passé. Si l’énigme du texte de Stéphane Jaubertie peut être perçue comme une sorte de songe déroutant et déstabilisant, elle est pour nous la source même de ce qui fait joie parce qu’elle est animée par un moteur de vie extraordinairement libre: la mémoire. Sans offrir de point de repère tangible, indiscutable, arbitraire par définition, elle oblige à chercher une vérité ailleurs, nichée dans l’évidence de nos émotions si diverses soient elles. On se construit avec ce que l’on croit que ce soit vrai ou non.


Léthé c’est le fleuve de l’oubli, celui que les morts doivent traverser lors de leur passage. Traverser pour oublier sa vie passée et à nouveau exister de l’autre côté.

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