Mettre en scène « Les sept jours de Simon Labrosse » suppose le même enthousiasme débordant et le même trop plein d’imagination que celui de ce chômeur débridé.
Simon met en scène sa vie sans connaître les codes qui sont ceux du théâtre. La seule donnée pour lui : accueillir un public pour s’adresser directement à lui et convaincre enfin !
Pas besoin d’artifices, de plateau surélevé, de régie.
Surtout pas de coulisses. Ne rien cacher.
Des changements à vue tout simplement.
Certes du son mais sur auto radio et magnétophone, de la lumière, de celle que l’on a chez soi et que l’on déplace en fonction des besoins. Bref, créer des espaces sonores et de lumière mais comme par magie puisqu’avec des équipements du quotidien.
Même quête de simplicité apparente concernant le jeu des acteurs. Les personnages en se mettant ici en scène ne se prétendent pas comédiens. Ils sont eux. Pas orateurs de profession mais dans l’urgence de se faire entendre…

Ceux qui ne vont guère au théâtre, lui reprochent trop souvent d’être éloigné du réel.
« Les sept jours de Simon Labrosse » est une comédie qui s’appuie sur les manquements d’aujourd’hui pour mieux inventer des espaces imaginaires avec un indécrottable optimisme. L’Echappée Belle se dépouillera des artifices du théâtre pour ouvrir sur de nouveaux espaces de représentation au plus près du public.

Sylvie Fumex